LÉON
GAUMONT
1864
Né à Paris en 1864 d’un père cocher et d’une mère femme de chambre,
Léon Gaumont est un élève brillant du collège Sainte Barbe à Paris, où il termine
premier prix dans les matières scientifiques. Il pense alors pouvoir intégrer
une école d’ingénieurs.
Malheureusement, ses parents ne pouvant assumer le coût des études,
il quitte le collège et devient apprenti à 16 ans, consacrant son temps libre à
s’instruire.
Après s’être fait notamment remarquer par ses démonstrations à
l’observatoire du Trocadéro, il est embauché en 1881 comme secrétaire par
le fabricant de jumelles Jules Carpentier, où il restera une dizaine d’années.
Il épouse en 1888 Camille Maillard, qui apporte dans sa dot un petit
terrain rue des Alouettes, près des Buttes Chaumont, futur point de départ
de tout un empire…
" L’image doit être
animée, sonore, en
couleur et en relief "
1895
En 1895 il rachète le Comptoir Général de Photographie, dont il a été l’employé
puis le fondé de pouvoir, pour créer la Société L. Gaumont et Cie., aidé
par trois commanditaires renommés : Gustave Eiffel, le créateur de la Tour,
Alfred Besnier, agent de change, et Joseph Vallot, directeur de
l’Observatoire du Mont-Blanc.
Il compte développer et diversifier les activités initiales d’optique et de photographie, perfectionnant constamment la gamme de ses appareils.
Cette même année 1895, les Frères Lumière
présentent leur Cinématographe…
Léon Gaumont, qui écrivait à 17 ans dans ses carnets
« l’image doit être animée, sonore, en couleur et en relief »
perçoit d’emblée le pouvoir et les possibilités de cette invention.
En 1895, Léon Gaumont
crée la Société
L. Gaumont et Cie.
Léon Gaumont décide
de se consacrer aux
techniques de prise de vue et de projection.
1908
Ouverture d’une
première salle
Gaumont à Paris.
1908, Léon Gaumont se lance dans la diffusion du cinéma au
public, avec l’ouverture d’une première salle Gaumont à Paris.
La Société des Établissements Gaumont réunit petit à petit toute l’industrie
cinématographique, de la fabrication des appareils à la projection des
films au public.
Léon Gaumont n’hésitera jamais à encourager les novateurs tel Émile
Cohl (le père du dessin animé) puis plus tard Marcel L’Herbier (« El Dorado », 1921).
Honoré et respecté (il est Officier de la Légion d’Honneur), il
se retire à Sainte Maxime à 66 ans, où il s’adonne à sa passion
de la navigation.
Il fait construire un bateau qu’il dénomme l’Elgé, sur lequel
il reçoit ses amis, dont notamment son voisin de retraite
Louis Lumière.
C’est là qu’il s’éteint le 9 août 1946.